Publié dans Editorial

Fracture et déchirement !

Publié le jeudi, 26 septembre 2024


Les enjeux du scrutin du 11 décembre secouent jusqu’à bouleverser le semblant unité des états-majors politiques. En cette période qui coïncide au processus de désignation des candidats aux prochaines élections communales et municipales, des vagues de tension embrouillent l’atmosphère déjà fébrile au sein de certaines formations notamment chez les acteurs de l’Opposition.
A l’intérieur du collectif du Firaisankina, faction principale de l’Opposition, l’ambiance est au bord de l’éclatement. En cause, le refus de l’OVEC de recevoir le dossier de candidature du fondateur du parti TIM et chef présumé de l’Opposition, version Firaisankina. En effet, Ravalomanana Marc se portait candidat à la magistrature de la CUA. N’ayant pas pu satisfaire son égo à la magistrature suprême, Ravalo se rabattait à la Mairie de la Capitale. D’ailleurs, l’approche qu’il avait adoptée vis-à-vis de l’élection présidentielle en décembre 2023 a été plus qu’ambigüe auprès de l’opinion. Il voulait coûte que coûte se rattraper dans la ville des Mille. Les observateursà même du niveau élémentaire auraient douté du sérieux de l’ancien patron du groupe TIKO. Une démarche vouée à l’échec dès le départ. Ce qui devait arriver, arriva. L’OVEC d’Analamanga rejeta le dossier. Et cela, pour une simple raison, la pièce maitresse à savoir l’état 211 – Bis, le certificat attestant la régularisation de la situation fiscale manquait au dossier. Après moult gesticulations sinon de démonstrations de … farce, Ravalo finit par se rendre à la raison et baisser les bras, céder. Ainsi, il a fallu trouver un « produit de remplacement ». Ce qui n’est pas  en soi évident ! Car ce ne sont pas les seconds couteaux aux lames acérées qui manquent. Au niveau national, le Firaisankina éprouve des difficultés pour faire taire les ambitions des uns et des autres. A Mahajanga, la candidature de Rivo Rakotovao à la Commune urbaine de la cité des Fleurs, un des ténors du Firaisankina, a été contestée par un autre, un parlementaire élu sous les couleurs de l’Opposition de la même famille politique que Rakotovao Rivo. Il accuse ce dernier d’être parachuté d’en haut. La fracture planeet le déchirement est à craindre.
L’autre faction de l’Opposition le « Kaolektifa », après la rupture avec le « Firaisankina », peine à se faire entendre. Hajo Andrianainarivelo et Roland Ratsiraka et compagnie végètent dans l’anonymat. Il semblerait qu’ils vont aligner un poulain au starting-block à Antananarivo-Renivohitra. On verra ! Si tel serait le cas, il va y avoir un cafouillage durant la campagne électorale. Une situation qui risque de favoriser, naturellement, le ou la protégée de l’IRMAR.
Justement, du côté de la mouvance présidentielle, l’IRMAR, on croit savoir que le silence jusqu’à la date butoir irrévocable du 26 septembre résulte d’une tactique et d’une stratégie bien huilée. En tout cas, cela a étéle black-out total. Les langues bien maitrisées, l’état-major Orange réussit à garder le silence total. Seulement, selon des sources non autorisées qui se hasardent à fuiter, il existe aussi certaine mêlée à l’intérieur de la plateforme pour tenter de se faire présenter. Mais, à la date d’hier, 26 septembre 2024, la clôture du dépôt de dossier, le mystère a été levé.
A chaque tournant en vue d’une échéance électorale de taille, la cohésion ou l’unité des grandes formations politiques traverse une zone de turbulence.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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